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Aujourd’hui j’ai envie de parler de cet aspect qui me parle très fort dans l’histoire The Grinch*, la guérison du coeur. Pour moi, le Grinch représente l’humain moyen. Parce qu’on porte pas mal tous une blessure profonde qui nous vient de notre enfance et qui a des effets sur notre capacité à s’aimer et à aimer les autres.

Si vous n’avez pas encore vu ce bijou de film basé sur le conte du Dr. Seuss, je vous conseille de le faire avant de continuer votre lecture parce que ça risque de vous gâcher le film. Ma version préférée est celle avec Jim Carrey, mais au moment où j’écris ces mots la nouvelle version animée, Le Grincheux, est sur Netflix.

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Plus de compassion avec les gens grincheux

Ce film m’inspire à avoir plus de compassion envers les grincheux et les chialeux. Et ce n’est pas pour être une gentille personne, mais plutôt parce que le Grinch me fait comprendre le lien direct entre la souffrance qu’il a vécue et son attitude méchante envers les Who. L’histoire dit que le Grinch n’aime pas Noël parce qu’il a un petit cœur two sizes too small. Le Grinch a, à travers sa souffrance, une vision déformée des célébrations de Noël. Il trouve que les Who sont matérialistes et que Noël est juste une occasion de consommer plus, mais encore plus, la joie des autres est une tortue pour la personne qui souffre.

Comprendre me permet d’avoir plus de compassion, mais ça ne veut pas dire que je subis sans rien faire. Je garde une distance nécessaire quand c’est à propos pour me protéger de la souffrance des autres. Se protéger, c’est s’aimer. Je m’aime assez pour me tenir loin de certaines personnes aux cœurs brisés quand la fissure dans leur coeur s’exprime à travers leurs mots acerbes et leurs comportements imbibés de violence.

Je les aime, mais de loin. Comme Cindy Lou, je tends des perches une fois de temps en temps, mais je ne porte pas le poids de la responsabilité de rendre ces gens heureux. C’est un équilibre qui peut paraître difficile à atteindre dans le concret de la vie, mais avec l’expérimentation et le respect de soi c’est possible de trouver notre équilibre à nous.

Comment on brise les cœurs?

Tout simplement en ayant un coeur brisé qui s’exprime à travers nos relations et particulièrement avec nos enfants. Comme pour nous, quand nos parents n’ont pas pu nous offrir la compassion nécessaire à notre développement émotionnel, notre coeur s’est brisé juste un peu et selon la situation, parfois beaucoup.

Toutes ces fois où mes genoux me faisaient physiquement mal parce qu’ils appuyaient durement sur le sol parce que mes parents m’avaient puni, mon coeur se brisait beaucoup. Mon coeur avait mal et la souffrance gagnait du terrain.

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Petit coeur brisé, brise des cœurs

Le Grinch est un personnage qui a une vision de la vie pessimiste. Cette façon de voir le monde, le mènent à voler tous les cadeaux des Whos. Quand on souffre, cette souffrance s’exprime de différentes façons. Des fois je me demande si ce n’est pas sain jusqu’à un certain point d’exprimer cette souffrance en faisant souffrir les autres plutôt que de la garder en soi et se détruire complètement. Lorsqu’on fait souffrir les gens autour de nous, ce sont tous des occasions de prendre conscience de leur souffrance, ressentir de la compassion et peut-être vivre la transformation de voir notre coeur guérir comme ce que vit le Grinch.

Comment répare-t-on les coeurs?

Mes enfants ont été pour moi la source de cette guérison. Quand mon regard s’est posé sur mon nouveau-né la première fois, mon coeur a éclaté d’amour. C’était comme si j’avais pris une drogue de l’amour, plus rien d’autre n’existait, juste cet enfant et l’amour que j’avais pour lui. En quelque sorte, Benjamin m’a rappelé l’amour que j’avais déjà porté en moi, l’amour qui est notre essence selon Anita Moorjani.
Malgré cette explosion d’amour, je suis encore parfois le Grinch (comme hier et avant-hier). Même si j’ai des valeurs bienveillantes, je suis une humaine sur le chemin de guérir mon propre coeur blessé. Un moment en particulier restera marqué en moi pour toujours, moi qui crie et les yeux de Léo qui se remplisse de larmes. Ce moment est un trésor dans ma transformation parce que mon coeur s’est gonflé d’amour pour lui. Je me suis vu en lui, la petite fille sensible qui veut juste que ses parents soient heureux. Ce moment m’a souvent servi pour revenir dans mon coeur et agir avec bienveillance avec mes enfants.

Chaque fois que j’ai fait le choix de ne pas traiter mes enfants à partir de la souffrance de mes propres blessures, mon coeur s’est guéri un peu plus.

Chaque moment où j’ai réussi à choisir d’aimer mes enfants au lieu de les restreindre, de leur imposer ma vision de leur bien, mon coeur s’est guéri un petit peu plus parce que je choisis de laisser s’exprimer mon coeur à travers la compassion dans notre relation.

« Offrons à nos enfants une enfance dont ils n’ont pas besoin de se remettre. »

Depuis la naissance de mes enfants, mon but est évident, faire en sorte que mes enfants n’aient pas besoin de réparer leur coeur. Intuitivement je savais que guérir mon coeur allait favoriser une relation où mes enfants allaient se sentir en sécurité physique et en sécurité émotionnelle. Ce qui fait en sorte de ne pas briser leur coeur. Se sentir aimé comme on est est le saint Graal d’une bonne santé mentale. J’ai donc travaillé fort à éliminer les reproches, les petits commentaires désobligeants et le besoin de choisir pour mes enfants. J’ai choisi de les traiter comme mes égaux, on est tous humains après tout et ce n’est pas parce qu’une personne a moins d’expériences terrestres que ça nous donne le droit de lui imposer nos règles et notre vision.

Espoir

Chaque fois que je vois le coeur du Grinch se gonfler et reprendre sa forme originale, la magie du moment m’envahit, je verse quelques larmes et mon coeur se gonfle d’espoir. Autant pour moi que pour l’humanité tout entière, ce film me donne de l’espoir qu’on peut en tant qu’humain retrouver cette capacité d’aimer. Aimer les autres et s’aimer soi-même. Il est toujours possible de guérir notre coeur. Ce qui veut aussi dire que mes enfants ont eux aussi cette possibilité parce que je ne fais toujours preuve d’une patience sans faille. J’essaie juste de les briser le moins possible en travaillant fort sur moi-même.

C’est pour ça que ces temps-ci je travaille fort à créer une formation qui explique les étapes par lesquelles je passe pour garder mon clame et connecter avec mes enfants dans les situations où je suis sur le point d’exploser. Pour plus d’information et être les premiers informer, inscrire vos informations ci-dessous.

*J’utilise le terme anglais The Grinch tout simplement parce que la première fois que j’ai vu ce film, je l’ai vu en anglais et c’est resté gravé en moi.

Julie xo

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