Beau problème stressant
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Je vis un beau problème ces temps-ci. Je suis allumée par plein de projets en même temps et ça me fait vivre du stress. Ce matin, je m’arrête pour me questionner et pour réfléchir et pour connecter avec mon guide intérieur, mon intuition. Voici le déroulement de ma séance de réflexion.
Depuis les derniers jours, mon corps me parle à travers différents petits bobos. Dans la nuit de vendredi, en me tournant sur le côté, j’ai ressenti un étourdissement comme je n’en avais jamais vécu. Pendant trois jours, chaque fois que je tournais la tête, j’étais étourdie et j’avais le coeur dans la flotte. Lundi, je me suis réveillé avec une éruption de feux sauvages (qui sera dans la vidéo pour le Sommet AEF!). Quelques heures après, en enlevant mes jeans, un nerf s’est coincé dans mon dos.
Le message est clair, il me faut du repos!
En plus d’avoir plein de choses à écrire pour mon blogue, j’ai plus d’idée que de temps pour les publier, je travaille sur un projet qui me tient très à coeur. Produire une vidéo pour le Sommet sur les apprentissages en famille. C’est ma façon de crier sur tous les toits que les résultats que j’espérais voir chez mes enfants en favorisant leur sécurité émotionnelle à travers la bienveillance et la collaboration (à la place d’utiliser l’autorité avec les punitions, les récompenses et les menaces) sont réellement les résultats que j’observe. Ces résultats qui vont à l’encontre de vérités suprêmes partagées dans la société comme: les adolescents vivent des crises d’adolescence. Chez nous, pas d’autorité et pas de crise d’adolescence!
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Ça explique la passion qui est présente en moi, j’ai envie de démontrer que ces croyances concernant les enfants et les adolescents méritent d’être remises en question et il n’y a rien comme le témoignage pour susciter la réflexion en profondeur.
La pression tue ma passion
J’ai réduit beaucoup la pression que je ressentais en lien avec des projets ou des engagements en arrêtant de m’engager dans des projets qui me mettaient beaucoup de pression. Quand j’ai commencé à faire des vidéos sur YouTube, je voulais en publier une par semaine. La pression que je m’étais mise sur les épaules a eu raison de ma passion envers ce média jusqu’à tout récemment. J’ai choisi d’arrêter de publier des vidéos pendant quelques années et ce n’est que tout récemment que j’ai eu envie de m’amuser à nouveau avec ce média. Question que ça reste dans le plaisir, ma chaine YouTube n’est pas dans mes priorités, mais plutôt un à-côté où je rêve de tout ce que j’ai envie de partager. Ces temps-ci je suis grandement inspiré par du contenu vidéo dans la lenteur avec beaucoup de b-roll (images non-centré sur la personne qui parle, mais plutôt sur ce qu’elle fait, ce qu’elle voit ou autre. Ça donne un effet de documentaire-film qui me plait. Deux exemples: Nathaniel Drew et Liziqi).
J’ai appris de cette situation et je choisis des projets qui m’allume tout en respectant ma sensibilité au stress. Concrètement, dans mon quotidien je fais de la place pour ces moments où j’ai envie de me ressourcer en lisant un livre, en méditant et en me berçant tout en regardant la ville par la porte-patio de mon salon. À bien y réfléchir, dernièrement, je fais moins de place pour ces activités qui me ressourcent.
Je m’assure aussi de ressentir une énergie de joie et de “jeu sérieux” pendant que je travaille sur mes projets.
Note à moi-même: expliquer ce qui fait en sorte qu’une personne est plus sensible au stress et fait de l’anxiété dans un autre article. Autorité + traumatismes petits et grands + blessures émotionnelles = anxiété et sensibilité au stress.)
Ce matin
Je prends le temps, à travers l’écriture de cet article, de me poser et prendre le temps de ressentir. Pour trouver en moi les réponses à cette période stressante.
En moi il y a...
On déménage le 2 juin prochain et même si quand je pense à ce nouvel espace qu’on va habiter, je ressens un vent de fraicheur, probablement que ça ajoute au stress que je vis ces temps-ci. Le petit traumatisme que j’ai vécu en décembre dernier lors de notre déménagement m’a laissé avec un arrière-gout. J’ai peur de retomber, d’être malade à nouveau et d’être hospitalisé. Si c’était le cas, j’ai moins de chance d’éviter l’opération.
C’est tellement pas facile! J’ai véritablement envie, comme un train qui ne veut pas arrêter, de travailler sur mes projets. J’ai commencé à créer mes propres images pour mes citations pour Pinterest et Instagram. Je m’amuse à nouveau avec le dessin et avec l’art.
J’ai aussi commencé à enregistrer vocalement mes articles de blogue. J’ai envie qu’on entende ma voix et ses fluctuations au fil de la lecture pour offrir une expérience plus ancrée dans l’émotion. Ça parait simple à faire, mais j’ai passé beaucoup de temps à lire et relire un de mes articles favoris (retrouver la voix de la petite fille en moi) pour tester tous les micros que j’ai à la maison. La plupart font un bruit sourd de fond qui me déplait énormément. Et la question qui est présente en moi: est-ce que j’ajoute l’audio sur chaque page de blogue ou j’en fais des balados qu’on peut écouter directement sur nos téléphones sans aller sur le blogue? Fais-moi signe si tu as des conseils pour moi.
Ah oui, j’oubliais! J’ai trois livres et un programme pour les mères qui veulent vivre plus de bienveillance dans la relation avec leur enfant de commencer.
À travers tous ces beaux projets et activités, il y a le quotidien avec le covid-19. J’ai plus de temps à la maison parce que les seules activités que je fais à l’extérieur sont: aller à l’épicerie , aller à la pharmacie et aller marcher. C’est positif moins d’activités qui me détourne de mes projets et c’est aussi du négatif, le stress du covid-19 et surtout aller à l’épicerie.
Allo, il y a quelqu’un là-dedans?
Allo toi, mon guide intérieur, ma sagesse infinie? Qu’est-ce que tu as à me dire? J’aimerais bien ton opinion...
Avant de laisser aller la pression de performance et choisir des projets qui allument mon âme, je pensais que sans pression de performance je ne vivrais pas de stress. Je vais peut-être devoir revoir mon échelle de stress et de bienêtre.
Je n’ai jamais vécu ce genre de situation. La plupart du temps c’était facile d’arrêter de travailler. Que ce soit le travail d’étudiante que j’avais (vendeuse dans une boutique de maillots), que ce soit les travaux scolaires, même ceux quand j’étais en design de mode. J’adorais ma formation en majeur partie, mais le stress était très haut et trop présent pour que j’aie du temps pour relaxer. Depuis que j’ai mes enfants, j’ai redécouvert qui j’étais et ce qui m’allume. Avant la dernière année et surtout avant la création de mon blogue, je ne vivais pas de passion qui me consumait comme je le vis maintenant.
Après quelques minutes de silence et de réflexion…
Oh! je viens de comprendre!!!!
J’ai plus d’énergie!!!
Depuis mon séjour à l’hôpital, j’ai senti apparaitre dans ma vie un outil que j’utilise presque chaque jour et qui a drastiquement augmenté mon niveau d’énergie, des douches froides, oui oui, des douches froides (je vais en jaser plus en détail très bientôt). Avec mon hypothyroïdie et mes intolérances qui blessent mon intestin, j’ai toujours eu une limite à ma réserve d’énergie. Avec les douches froides, ma réserve d’énergie est en croissance et je sens que très rarement la fatigue mentale et la fatigue de mon corps.
J’ai plus d’énergie physique et j’ai plus envie de faire des choses comme créer pour mon blogue. Avant, ma limite d’énergie faisait en sorte qu’en soirée je travaillais rarement sur mes projets parce que je n’avais pas l’énergie et le gout tout simplement. Ce qui est très clair pour moi maintenant, sans énergie, je n’ai pas le gout de faire des choses.
La question qui est en moi à la lumière de ce que je viens de comprendre est la suivante: comment gérer cette énergie et l’envie de travailler à tous ces projets passionnants?
Ceux qui ont plein d’énergie, ils font comment pour garder un équilibre? Pour s’arrêter?
Je sais que c’est vital, cet équilibre entre créer et se ressourcer. Chaque fois que je fais une activité qui a le seul but d’être plaisante, ça me donne plein d’idées de création et je vis plus de joie de vivre.
Prendre une inspiration c’est se ressourcer, expirer c’est créer. Les deux sont vitales à la vie.
Il y a une partie de moi qui n’a pas envie de me forcer à prendre un break. Si ce que je fais était plate, ça serait plus facile. Même les choses que j’aime moins en lien avec mes projets, ne me dérange pas beaucoup. Ils sont qu’un petit pourcentage de ce que je fais et que je les fais volontiers pour atteindre mes objectifs. Ce que Elizabeth Gilbert appelle; shit sandwich. Ce que je comprends de ce qu’elle décrit, quand tu es passionné par ce que tu fais, tu es prêt à manger la sandwich de merde (les aspects négatifs) qui vient avec. Pour elle ç’a été des années de vaches maigres (🙋🏼♀️) en tant qu’auteur.
J’ai trop de passion en même temps. J’ai besoin de prioriser en tenant en compte de la pression et du stress que me fait vivre chaque projet et activités. Tenir compte aussi à quel point ces projets m’allument et nourrissent mon âme.
Prendre le temps
Ça fait quand même quelque temps que je sens le besoin de m’arrêter pour réfléchir à ce beau problème. Maintenant que mon corps commence à me faire savoir clairement que c’est trop, je prends le temps de m’arrêter. J’aurais pu m’arrêter avant, mais je ne l’ai pas fait. J’apprends à ne pas juste entendre mon intuition, mais aussi à prendre action en suivant cette sagesse intérieure. Peut-être qu’une prochaine fois, je vais m’arrêter avant que mon corps me parle. Peut-être pas. Je me sens dans l’acceptation de ce qui est présent en moi plutôt que dans la culpabilisation. Ce qui fait en sorte de me placer dans cet espace d’apprendre pour changer vers plus de bienêtre.
L’élément majeur qui me connecte avec une énergie passible est la méditation. Ce que je n’ai pas fait les dernières semaines parce que comme un enfant, je ne voulais pas arrêter de jouer. J’ai trop de plaisir pour m’arrêter et méditer. Méditer. Je laisse cette possibilité être dans le champ de ma conscience. Je sens que c’est une réponse et une activité qui va me donner plus de réponses.
C’est fou comme l’inaction du corps permet le calme intérieur.
Est-ce ton cas? As-tu de la misère à t’arrêter parce que ce que tu fais te passionne? J’aimerais bien savoir comment tu arrives à trouver l’équilibre et à arrêter pour faire des activités ayant le but unique d’être plaisantes.
Julie xo
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