Personne toxique autour de moi ces temps-ci

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J’ai une personne toxique dans mon entourage en ce moment. Pour moi, toxique, ne veut pas dire que c’est une mauvaise personne. Je ne crois pas qu’on puisse diviser en deux opposés, bon et mauvais, les humains et surtout pas les enfants (ce n’est pas le sujet ici, mais c’est quelque chose qui résonne très fort en moi et j’ai l’intention d’écrire sur ce sujet plus tard).

Tout est question de perception, mais disons que dimanche lorsqu’on a terminé de discuter avec cette personne, la propriétaire du condo où on habite, je vivais un beau mélange de colère, de frustration et l’émotion la plus déstabilisante, l’impuissance.

Tsé l’impuissance qu’on ressent enfant l’orsqu’on est puni pour quelque chose qu’on n’a pas fait? Cette impression d’être devant un mur, une personne qui se fout de mes émotions et qui m’oblige à faire quelque chose que je ne veux pas. Une personne qui va même jusqu’à me manipuler en sélectionnant les choses à dire et à ne pas dire pour obtenir de moi ce qu’elle désire.

Ça, c’est une relation toxique. Il n’y a que peu de place pour le respect mutuel et la bienveillance.

Sur le coup, j’étais envahie par les émotions et j’ai dû prendre une petite pilule pour me calmer le pompon avant de dormir. Je n’ai même pas pensé à faire du tapping! En fait, quand je pense à en faire, je sens une résistance. Ce qui veut dire qu’il y a quelque chose dans la situation que je vis qui cache une souffrance plus profonde qui demande à être libérée. Probablement l’impuissance que j’ai vécue enfant.

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Elle souffre

En essayant de m’endormir, j’avais des idées de vengeance qui me passait par la tête. Je sais qu’en tant que locataire, une propriétaire doit nous avertir six mois à l’avance avant de reprendre le logement pour l’habiter. Elle ne nous a pas dit directement qu’elle voulait reprendre le condo parce qu’il est trop tard, mais elle fait toute en son possible pour nous pourrir la vie en espérant qu’on quitte. Mon premier réflexe était de ne pas la laisser gagner. Je sentais que j’avais besoin de la dominer pour me sentir moins impuissante (a-ah!). Je prévoyais appeler la régie du logement le lendemain matin pour m’assurer de nos droits.

Et puis, la tête sur l’oreiller, l’espace de quelques secondes mes pensées se sont tues et j’ai compris, elle est seule et malheureuse. Une chose que j’ai apprise en côtoyant de près des personnes qui ont une énergie toxique, ces personnes souffrent.

Ce n’est probablement pas totalement conscient, mais la souffrance à l’intérieur se reflète à l’extérieur. La preuve, la souffrance que je ressentais après notre conversation avec la propriétaire faisait en sorte que je désirais la faire souffrir à son tour. Rester dans cette intention aurait été la conséquence d’un manque de maturité émotionnelle.

Je choisis de côtoyer le moins possible ces gens qui font souffrir les autres parce qu’ils souffrent. Je les aime, mais de loin. J’arrive à avoir de la compassion pour ce qu’elles vivent, mais ça ne m’oblige pas à être leur souffre-douleur.

Pour être bien honnête, je sens bien qu’il y a une petite partie de moi qui est contente que la propriétaire souffre. C’est comme une petite vengeance, je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit pour la faire souffrir, elle souffre déjà. Même si je sais que cette envie de vengeance n’est pas positive, j’accepte qu’elle soit en moi. Cette acceptation de moi me permet de vivre l’émotion présente et ne pas rester à mijoter dans cette toxicité. Me sentir coupable aurait l’effet de continuer de mijoter dans la toxicité de l’émotion en plus de la toxicité de la culpabilité. Un deux pour un!

En tant qu’individu, on a la responsabilité de nos choix, de nos actions, de nos réactions à une situation. À partir de la souffrance en soi ou de la paix bienveillante en soi.

Photo by Joey Nicotra on Unsplash

Choisir

Puis, le soleil s’est levé et j’ai commencé à regarder les condos disponibles dans notre secteur. Depuis décembre, on habite en condo et on adore cette expérience. On a envie de continuer à la vivre pour éventuellement acheter notre propre condo. Comme nos garçons sont de jeunes adultes (Benjamin et Léo), on sait qu’ils vont quitter le nid familiale dans un avenir rapproché (je vais avoir beaucoup de tapping à faire!!!). Ce qui va faire en sorte que nos besoins vont changer.


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Trois jours après la conversation désagréable avec la propriétaire, mon envie de vengeance n’est plus vraiment là. C’est plutôt remplacé par le découragement. En tant que société, on accepte la violence émotionnelle faite aux enfants (mieux connu sous: les punitions) qui produit des adultes souffrants. Je ressens plus de la compassion envers la propriétaire. Ce qui me permet de choisir la situation idéale pour notre famille, au lieu d’avoir besoin de gagner.

Après discussion, on préfère partir du condo actuel pour aller vivre dans un endroit où on va se sentir bien, où le propriétaire ne va pas nous dire qu’on doit fournir nos propres luminaires et que mon chum a donc bien l’air juvénile parce qu’il s’est trompé en pensant qu’il était mon fils à travers la caméra de mon iPhone. Oh peut-être qu’il me reste un peu de frustrations (LOL).

Choisir de partir c’est aussi se choisir et choisir de vivre une situation bienveillante pour les membres de notre famille. Parce qu’on est des personnes qui apprécient l’harmonie et le respect, mais pas au prix de piler sur nos besoins, on va chercher ailleurs.

La propriétaire actuelle n’est pas une mauvaise personne, elle souffre et sa souffrance a le résultat de faire souffrir les gens avec qui elle est en contact. 

On a trouvé!

On a signé le bail hier et on est vraiment super contents. On aura une pièce de plus qui servira de bureau pour Patrick et de rangement. Toutes les pièces sont plus grandes que celles du condo actuel et surtout, le propriétaire a une énergie respectueuse et bienveillante. Quand je lui ai demandé si c’était possible de peindre les murs en blanc, il m’a répondu d’une voix souriante “Vous êtes chez vous!”.  On a visité virtuellement le condo (covid-19) et on est tout de suite tombé en amour. Il y a bien entendu quelques petites choses qui nous plaisent moins, comme le tapis dans le salon et salle à manger, la copropriété empêche de mettre un couvre-plancher autre que du tapis, mais les points positifs surpassent grandement ceux négatifs.

Au contraire du mois de décembre, quand on est emménagé dans le condo actuel alors que je venais de sortir de l’hôpital, j’ai hâte d’emménager dans le nouveau condo. Quand j’y pense, je ressens un vent léger et joyeux, j’ai hâte d’y faire mon nid pour les prochaines années.

C’est un de ces moments où je me dis, tout est bien qui finit bien!

Julie xo

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