Vivre avec des intolérances au gluten et aux produits laitiers
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Je sais depuis 2010 que j’ai plusieurs intolérances, principalement au gluten, aux produits laitiers et aux œufs. Un test sanguin (igG allergy) a identifié 31 différentes intolérances. Le chemin a été long et pénible jusqu’ici.
J’ai arrêté de manger mes émotions, mais c’est difficile d’arrêter de manger du gluten. Même si j’ai fait un peu de tapping (Technique de libération émotionnelle) sur ce sujet, je sens une résistance à en faire plus en profondeur pour obtenir plus de liberté. Une partie de moi veut continuer de manger du gluten. L’autosabotage dans toute sa splendeur!
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Au début du mois d’octobre, Léo m’a annoncé qu’il arrêtait de manger du gluten et des produits laitiers. Ma première réaction a été de lui proposer d’arrêter un de ces aliments à la fois.
Se réveillaient en moi des sensations désagréables, des peurs. Je suis une personne qui perçoit le monde qui m’entoure et mon mode intérieur grâce aux sensations en premier et j’étais incapable de nommer cette légère sensation persistante à la limite de ma conscience. Après quelques instants d’introspection, je découvre que cette sensation est ma résistance qui a peur pour sa survie devant ce changement. Je projetais mes propres croyances et mes peurs sur mon fils: c’est difficile de ne pas manger du gluten parce que c’est tellement bon et c’est tellement compliqué de cuisiner sans gluten et sans produits laitiers (sans parler des œufs ouf!).
Il y a tout de même une partie de moi qui est curieuse d’observer une personne qui n’a pas de problématique avec la nourriture (dépendance) évoluer vers son objectif. Comme j’aime prendre soin de mon fils, je commence à chercher de nouvelles recettes pour qu’il puisse avoir de bons lunchs.
Par une belle journée colorée d’automne, Léo rentre du cégep et s’exclame: je me sens tellement bien!
Le soir même, assise dans mon fauteuil à me bercer comme une grand-mère, je réalise à quel point j’ai de la facilité à prendre soin de mon fils avec cet aspect de sa vie, mais ironiquement depuis presque dix années je n’arrive pas à prendre soin de moi à ce niveau.
Il y a ce conflit en moi. Un réseau de chemins neuronaux (Le génie dans vos gênes de Dawson Church) toujours en fonctionne qui maintiennent en vie certaines croyances comme: seul le gluten offre une sensation de réconfort inégalé. Même si c’est rare que je mange mes émotions, j’ai parfois des cravings de pain fait maison et de croissant aux amandes. En lisant le livre, Hygge, j’avais tellement le gout de manger des brioches à la cannelle maison. Comme j’ai perdu mon envie de cuisiner, j’en ai plutôt acheté et j’ai été déçue. Après une bouchée, j’ai donné ma brioche à Patrick. Je suis contente de constater que j’arrête facilement de manger quelque chose qui ne m’apporte pas la satisfaction recherchée et en même temps j’aimerais avoir l’élan d’essayer de faire des brioches à la cannelle sans gluten.
Le génie dans vos gênes de Dawson Church est le livre qui m’a fait comprendre à quel point on renforce des croyances qui sont comme des autoroutes, des chemins neuronaux qui affectent concrètement nos comportements et nos décisions.
“Nous pensions que notre ADN déterminait une grande partie de nos comportements et de nos caractéristiques physiques. Or, de nouvelles et passionnantes recherches scientifiques démontrent que de nombreux gènes sont quotidiennement activés ou désactivés par nos croyances, nos émotions et nos attitudes. Chacune de nos pensées se propage comme une onde dans tout notre corps, affectant notre système immunitaire, notre cerveau et notre système hormonal.”
Peut-être parce que j’ai été très souvent déçue dans les premières années où je mangeais mes émotions et donc expérimentais avec plusieurs recettes et produits sans gluten. Pendant cette période, j’ai fait une croix sur tout ce qui est pain sans gluten: pain hamburger, pain hotdog, brioche, croissant, etc. Sauf une marque en particulier de pain que je fais rôtir jusqu’à ce que ma tranche de pain soit noircie. J’adore le gout du beurre d’arachide combiné au gout bruler. Ça sert principalement à masquer le manque de moelleux du pain sans gluten.
Léo pour sa part est content d’essayer des bagels sans gluten et ils les trouvent bons! Je suis presque totalement certaine, avoir déjà essayé cette marque en particulier pour être totalement déçut, je vais peut-être l’essayer à nouveau. Je serai peut-être surprise, peut-être ont-ils changé la recette.
La semaine dernière en faisant mon épicerie en ligne, j’ai découvert une nouvelle marque de pain sans gluten, Little Northern Bakehouse. Curieuse, je l’ai ajouté à mon panier et OMG je n’ai pas été déçue. C’est la première fois depuis que je mange sans gluten que mes dents plongent dans une tranche de pain moelleuse. Pas aussi moelleuse que du pain frais, mais assez moelleux pour m’exciter et partir à la découverte des autres produits de cette marque. (Non rémunéré)
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Léo à travers son besoin de se sentir bien dans son corps, m’inspire et depuis qu’il a arrêté le gluten, j’ai aussi complètement arrêté le gluten. Je mets encore de la crème dans mon café et dans mon earl grey, ces breuvages matinaux ultimement réconfortants. J’avance un pas à la fois et peut-être qu’après quelques séances de tapping plus en profondeur j’aurais envie de boire mon café noir. En attendant, je choisis de m’offrir la douceur de la compassion avec bienveillance. Je suis surprise d’obtenir des résultats qui tiennent à long terme contrairement à la pression habituelle qui me fait sentir coupable et qui me donne des résultats éphémères.
Avez-vous aussi fait cette constatation?
Je n’ai jamais autant appris et cheminé que depuis que je suis une mère. Mon amour pour mes enfants m’inspire à me transformer et à offrir à mes enfants une présence aimante et soutenant. Leur offrir aussi une mère qui s’aime et qui prend soin d’elle parce qu’on le sait tous, les enfants apprennent le plus de ce qu’on fait et pas de ce qu’on dit. Je souhaite tellement que mes enfants aiment qui ils sont.
J’espère m’aimer assez pour continuer de manger sans gluten et la plupart du temps sans produits laitiers.
Julie xo
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J’en ai essayé des affaires dans ma vie pour me sentir mieux dans mon corps et dans ma tête. Parfois il y a des trucs que j’aurais dû lâcher plus tôt, parce que dans le fond ça ne fonctionnait pas, mais je ne le savais pas! Comment fait-on pour savoir que la nouvelle chose qu’on essaie, la nouvelle chose qu’on a lue fonctionne pour nous? Est-ce qu’on se sent vraiment mieux ou c’est temporaire?