Je rêve de nature
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Je rêve d’être assise près d’une fenêtre qui reflète les flammes du foyer, le regard perdu au loin en attente d’inspiration. Dans ce rêve j’habite une maison écologique et autosuffisante pleine de charme et de racoins cozy où j’aime me blottir. Le matin j’enfile mes bottes par-dessus mon pyjama en flanelle et je dépose une couverture de laine douce sur mes épaules. Après avoir marché quelques minutes dans la forêt, je m’assois sur une roche recouverte de mousse et je me laisse bercer par le son de la rivière en buvant mon café matinal. Je sens la connexion avec la nature s’amplifier en moi et ce rythme me fait le cadeau de la créativité nécessaire à l’écriture qui me permet de vivre cette vie de rêve. Une vie où je ne fais qu’un avec ma sensibilité, avec mon âme.
Depuis quelques années mon besoin d’habiter en pleine nature s’est confirmé avec tous ces trop courts moments passés dans des chalets et une tente Hutopia. J’ai besoin de plus que quelques minutes à marcher en forêt. J’ai besoin d’habiter la forêt pour ressentir ce calme apaisant tous les jours. J’ai besoin d’être immobile en plaine nature pour entendre et ressentir ses effets positifs.
À part une année où j’ai vécu en banlieue de Toronto et une autre à Québec, je suis né sur la Rive-Sud de Québec, mes parents, mes frères et leurs familles y habitent aussi.
La banlieue est un milieu entre la ville et la campagne. En habitant près d’une grande ville, on a plusieurs avantages directement sur la Rive-Sud et aussi plusieurs désavantages. On a choisi notre ville, anciennement Ste-Hélène-de-Breakeyville, parce qu’on est tombé en amour avec notre maison. Toute cette lumière naturelle! La magie opère à chaque fois avec la rivière Chaudière qui nous accueille en arrivant à Breakeyville. Instantanément mes épaules se relâchent et une sensation de calme m’envahit. Le sentier qui borde la rivière est une source de connexion avec la nature que j’apprécie tout particulièrement. Je vais m’en ennuyer.
On a décidé de déménager. Mon rêve est de déménager en pleine nature, mais avec Benjamin et Léo qui étudient au Cégep et bientôt à l’université, le transport serait un casse-tête qu’on vit déjà et dont on veut se libérer pour faciliter notre quotidien.
Le choix logique est de déménager sur la Rive-Nord, à Québec, mais ce n’est pas le choix de mon coeur. J’adore Québec et je la considère comme ma ville. J’aime l’énergie de la ville et des grandes villes en particulier. Pas seulement pour la variété des commerces et les différentes possibilités d’activités, mais aussi pour les gens. J’apprécie la diversité des grandes villes.
Nous déménageons à Québec lorsque notre maison sera vendue pour acheter ou louer quelque chose qui convient à nos besoins du présent et acquérir un petit chalet aussitôt que nos moyens nous le permettent.
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Je veux vivre de l’écriture et des vidéos que je crée parce que j’ai la sensation de contribuer à la magnifique communauté de mamans bienveillantes. Ensemble on change le monde un enfant à la fois. À travers l’écriture je peux raconter le chemin que j’ai parcours à travers ma mission d’aimer inconditionnellement mes enfants et partager les endroits où ma curiosité et ma soif d’apprendre me transportent.
En attendant de vivre en pleine nature je me laisse inspirer par deux YouTubeuses qui avec leurs vidéos me transporte dans cet espace de connexion en toute simplicité.
Inspiration qui parle à mon âme
Jonna Jinton est une artiste et photographe suédoise habitant avec son mari un village, Grundtjärn, d’une dizaine d’habitants (plus les vacanciers l’été) au nord de la Suède. Son histoire et ses vidéos m’inspirent grandement. C’est possible de vivre en pleine nature et subvenir à ses besoins grâce à sa créativité.
Elle crée des ambiances grandioses avec les magnifiques paysages et ses promenades en forêt. La vidéo qui suit, sous-titrée en français, raconte comment elle est passée du rêve de vivre en pleine nature à la réalité en 2010.
À la fin de cette vidéo, le chant qu’on entend est le kulning, un chant ancien pour rassembler l’élevage.
Une de ses plus récentes vidéos, Back to the earth and the creativity, sous-titré en anglais seulement pour l’instant, Jonna cueille des petits fruits dans la forêt pour la transformation. Elle raconte comment elle a dernièrement trouvé une autre utilisation à ces bleuets sauvages qu’elle transforme en breuvage.
La Chine verte
Li ziqi est une youtubeuse chinoise vivant avec sa grand-mère. Elle nous transporte dans une Chine rurale épique où elle cuisine ses plats à partir des ressources qu’elle crée de ses propres mains. Elle fait son tofu, elle plante et cueille des champignons dans la forêt et elle fabrique même ses meubles. La nature sereine se dégageant des vidéos me fait vivre du réconfort et quand j’ai découvert sa chaine j’écoutais plusieurs vidéos en rafale le soir. Chaque fois je me sens transporté dans un monde où vivre au rythme des saisons opère sa magie en m’inspirant à ralentir et à profiter du moment présent.
La première vidéo que j’ai vue est celle où elle fabrique un manteau de laine à partir de la laine de mouton.
Li ziqi plante des champignons shiitake.
Li ziqi tisse et brode un dessin complexe.
Li ziqi plante, récole et transforme du riz.
Regarder le contenu de ces deux créatrices m’inspire à vivre plus de moments de connexion avec la nature. On est allé passer un petit moment au parc du Bois-de-Coulonge hier, une belle journée grise d’automne. Ma saison préférée avec ses feuilles tombant comme la pluie et ses odeurs de terre. La douceur de la laine caressant mon visage et réchauffant mon nez que j’enfouis très souvent dans mon foulard juste pour le plaisir.
Julie xo
Je rêve d’être assise près d’une fenêtre qui reflète les flammes du foyer, le regard perdu au loin en attente d’inspiration. Dans ce rêve j’habite une maison écologique et autosuffisante pleine de charme et de racoins cozy où j’aime me blottir. Le matin j’enfile mes bottes par-dessus mon pyjama en flanelle et je dépose une couverture de laine douce sur mes épaules.